14 août 2004

La vie à l'orphelinat

Pendant près de 3 semaines, nous allons loger dans une petite maison, réservée aux gens de passage, des 'vazahas' (les étrangers à peau blanche): une grande pièce au rez de chaussée, une cuisine (un évier sans robinet, un réchaud à gaz, quelques étagères pour poser une théière, des tasses et trois assiettes), une salle de bains avec un bac à douche, une cuvette de toilettes (sans chasse d'eau), un lavabo (toujours sans robinet) & un bidet (avec robinet, mais pas d'eau courante). Sans oublier un grand bidon bleu qui sert de réservoir d'eau, et qu'il faut remplir tous les 2 à 3 jours avec l'eau du puits, ce qui demandera un certain nombre d'aller-retours avec les seaux!
devant la maison qui sera la notre pour presque un mois

Le matin, nous déjeunons 'chez nous': thé, pain, et surtout des fruits frais achetés au marché (bananes, ananas, oranges...). Après un brin de toilette, direction le centre, où nous passons la journée. Au programme: toutes sortes de jeux avec les enfants, lecture dans la bibliothèque, dessin, peinture, musique (cours de flûte à becs par Anne-So & Jojo pour les plus grands, on se croirait au collège), balades (on ira notamment voir le tombeau d'une martyre chrétienne, et le palais du roi sur la colline sacrée d'Ambohimanga)... Pendant les grandes vacances, il y a environ 65 enfants sur les 120 qui sont là le reste de l'année, les autres étant dans des familles (oncles, cousins, ou familles d'accueil). Nous nous occupons surtout des plus jeunes, les enfants de plus de 14 ans sont autonomes.

Marion, Jonathan & moi avec les enfants

Lalatine, Marion & Lalasu

Marie, Anne-So & Fanny

Ben, Kotobe & moi

Mickaël, Jonathan & Poulet (oui oui, c'est vraiment son prénom)

123 soleil au stade

dessin avec les enfants dans les salles de classe

avec une partie des enfants à Ambohimanga

On prend le repas du midi avec Jean-Roger, Gisèle, leurs enfants, des invités. Il y a toujours plus de 10 personnes à table.
Le soir, on mange chez Bolé et Saty (le fils de Jean-Roger & Gisèle, et sa femme).
Quant au menu, c'est toujours du riz, avec un ou plusieurs accompagnements: légumes, parfois de la viande (zébu, porc ou poulet) ou du poisson (généralement séché) - il faut rappeler qu'on est loin de la mer, et que contrairement à la France, on ne trouve pas du poisson frais partout!

Une fois par semaine environ, direction Tana. On en profite pour faire quelques emplettes, manger autre chose que du riz (le zébu-frites aura été notre plat favori), changer quelques euros et surtout aller dans un café internet pour envoyer quelques nouvelles.

9 août 2004

Arrivée à l'orphelinat

Manaona,

Après la nuit au Foibe, un passage rapide par l'ambassade pour signaler notre présence/programme du mois à venir, puis direction l'orphelinat Akany Tsimoka (prononcer Akany Tsimouk), dans la banlieue sud de Tananarive, à une petite heure en taxi-be du centre-ville.
Roberto & Eugénie des Antilin'i (scouts malgaches) nous accompagnent, en taxi puis taxi-be.

le bâtiment principal de l'orphelinat. au rez-de-chaussée, l'administration & la cantine. au premier étage, l'infirmerie, les chambres des plus petits. au deuxième, les chambres des plus grands. au dernier étage, l'appartement de Jean-Roger & Gisèle.

Jean-Roger (ou 'Dada' le directeur de l'orphelinat) & les enfants nous accueillent. Et dire qu'il y a tout juste quelques jours on était encore en France.

Jean-Roger ('Dada')

5 août 2004

Premier jour

Nous nous sommes retrouvés tous les 4, ainsi que les parents d'Anne-So qui accompagnaient les filles en voiture, en début d'après-midi à l'aéroport. Nous n'étions pas les seuls scouts à enregistrer pour le vol Air Madagascar 051. L'embarquement commence à 16h10, porte A45, on s'installe, et l'avion décolle sans encombres à l'heure prévue.

C'est dans ces moments là qu'on se dit "mais qu'est ce que je suis en train de faire? pourquoi j'ai dit que je voulais partir là-bas?...", et qu'on commencer à réaliser que "ça y est, on s'en va", ce départ que l'on prépare depuis plus d'un an, et que l'on attend depuis si longtemps. On se revoit décider de partir à Madagascar pour un projet compas, fin 2002, fêter l'achat des billets en janvier dernier, présenter notre projet pour trouver des financements...

Le vol est un peu long. Il faut plus de 10 heures pour rejoindre Madagascar depuis la France, et avec toute cette "excitation du départ", pas facile de fermer l'oeil. Alors on s'occupe en écrivant dans les carnets de bord, en discutant avec nos voisins d'avion & les autres compas qui partent aussi pour l'Ile Rouge, en mangeant le repas pas vraiment malgache servi par les hôtesses (salade de pâtes & crevettes; poulet sauce dijonaise & riz aux petits légumes pour Marion, saumon florentine & épinards au beurre pour les autres; salade mélange gourmand; fromage; gateau mousse poire/pain d'épice; café-thé).

Jojo, Anne-So & moi dans l'avion


Il est à peine 5h du matin quand on arrive à Tana, il fait encore nuit.

sur le tarmac, en sortant de l'avion. il est 5h, Tana s'éveille.


Le temps de récupérer les bagages et de passer la douane, et on retrouve les Antilin'i Madagasikara (scouts malgaches): Eugénie, Adriana & Cédric. De l'aéroport d'Ivato, on rejoint la ville en "taxi-be", jusqu'au Foibe, le centre national des scouts malgaches.

dans le taxi-be au départ de l'aéroport d'Ivato


Malgré la fatigue dûe au voyage, on ne peut qu'être émerveillés par ce qu'on voit. On n'a rien vu de similaire auparavant, tout est magnifique!

premiers paysages malgaches: les rizières entre l'aéroport & le centre ville


le Foibe, centre national des Antilin'i Madagasikara


On passe la journée accompagnés par une cheftaine, Manohisoa (Manou), qui nous fait découvrir une partie de la ville. On passe par l'ambassade (fermée), changer des euros en francs malgaches (le taux de change est de 12 200 francs malgaches FMG pour 1 euro, alors on se prend pour des millionnaires!), confirmer le billet de retour à l'agence d'Air Madagascar. Le midi, on mange notre premier repas malgache dans un petit resto à côté du Foibe, avec d'autres équipes compas qui viennent aussi d'arriver. Nous ne partirons pour l'orphelinat (situé dans la banlieue de Tana) que le lendemain, après être passés par l'ambassade.

Scouts français & malgaches. les cinq aux chapeaux de paille, c'est nous & Manou.


Du Foibe, où l'on va passer la nuit, on envoie un premier e-mail aux familles. François-Xavier (le secrétaire national des scouts malgaches), sa femme Albertine et leurs deux enfants nous accueillent pour le repas: vary aminanana, une soupe avec du riz, des brèdes (sorte d'épinard) & des morceaux de viande de zébu, puis du camembert que l'on a apporté de France, et des bananes.

repas du soir avec François-Xavier et sa famille

4 août 2004

Le départ

4 août 2004... après plus d'un an de préparation, de contacts avec des malgaches, des français ayant vécu à Madagascar, de petits boulots, de papiers cadeaux et de ventes de gateaux, de weekends de formation avec d'autres scouts, Anne-Solange, Marion, Jonathan & moi partont pour un peu plus d'un mois à Madagascar, pour un projet de 'solidarité internationale' selon le vocabulaire scout. Au cours de ce séjour, nous avons prévu de passer environ trois semaines dans un orphelinat de la banlieue de la capitale Antananarivo/Tananarive, pour participer à la vie de tous les jours, s'occuper des enfants qui ne sont pas partis en vacances dans une famille (la leur ou une famille d'accueil). Ensuite, direction Diego-Suarez/Antsiranana pour quelques jours avec les scouts de là-bas, découvrir une autre ville malgache, une autre région, rencontrer d'autres gens...

Pendant que Marion & Anne-So sont parties en voiture jusqu'à l'aéroport avec les bagages, Jonathan & moi prenons le train puis le RER jusqu'à Roissy. Départ à 16h55 par le vol Air Madagascar MD0051, arrivée le lendemain matin à Tana prévue à 04h40, où nous serons accueillis par les scouts malgaches.